Rapa Nui : entre volcans, randonnées à cheval et sites archéologiques

Publié le : 17 janvier 20237 mins de lecture

Le récit de cette île évocatrice et énigmatique se poursuit. On y a passé un total de 3 nuits et cela a semblé être un bon moment pour voir les principaux sites. On va vous raconter ici, étape par étape, comment on a organisé la deuxième et la troisième journée, qu’on a entièrement consacrée aux excursions sur l’île.

Pour lire le début du circuit à l’île de Pâques, vous pouvez lire le premier billet consacré à cette destination, dans lequel on suggère notamment où voir le coucher de soleil et où nager avec les tortues de mer.

Deuxième jour : l’ascension du volcan et la cité cérémoniale d’orongo

Aujourd’hui, on décide d’être sportifs et d’avoir une vue de l’île depuis son point le plus haut : on monte à cheval jusqu’au sommet du volcan Teravaka, qui, avec ses 500 mètres, est le principal sommet de l’île. L’ascension à cheval est difficile, surtout si vous n’êtes pas des cavaliers expérimentés. Calculez qu’il faut au moins 2 heures pour monter et une heure pour le retour (l’alternative au cheval est de monter à pied). Le coût est de 35 000 pesos.

La vue que l’on a quand on est en hauteur vaut bien l’effort. Ici, la vue embrasse tout l’horizon : près de 4 000 km de mer nous entourent et nous séparent d’autres terres. Il est facile de se sentir abandonné par le reste du monde dans une terre sauvage et étrangère, où seuls les chevaux nous tiennent compagnie.

L’île de Pâques est une terre stérile, sans grands arbres : au fil des siècles, la population, les luttes entre clans et les constructions ont pratiquement déboisé tout le territoire.

Dans l’après-midi, on se déplace en taxi vers la ville cérémoniale d’Orongo. Le site présente plusieurs pétroglyphes et permet de mieux connaître le culte de l’Homme-Oiseau : l’Homme-Oiseau était le vainqueur d’un concours annuel qui consistait à faire nager un œuf sur sa tête depuis les petits îlots (Motu) au large de l’île jusqu’à la citadelle d’Orongo.

Au-delà des ruines, qui sont à mon avis moins bien conservées que les autres complexes de l’île, le site offre un autre lieu magique : Ranu Kao, ou plutôt son cratère qui abrite un lac.

Coût du taxi pour venir du centre de Hanga Roa, pour l’attente et pour le retour au pays : 634,19 Euro.

Pour ceux qui s’intéressent davantage aux costumes de l’île, on recommande le spectacle de danse du soir : le spectacle est un peu « kitch » et peut-être répétitif, mais dans l’ensemble vous passez une heure intéressante.

Troisième jour : les principaux sites archéologiques de l’île de Pâques

On a décidé de s’en remettre à un guide local : l’histoire de l’île de Pâques est complexe et on pense avoir besoin de beaucoup d’explications pour comprendre ce qui s’est réellement passé ici.

Le guide est un gars aux traits locaux, très fier de ses racines « polynésiennes ». Le Chili est, dans tous les sens du terme, à des années-lumière d’ici !

Les principales étapes du circuit que vous pouvez éventuellement parcourir par vous-même (si vous louez une voiture ou un quad, dans l’une des agences de la rue principale) :

1) Rano Raraku, la fabrique de Moai

C’est une colline pleine de Moai abandonnés. Apparemment, c’est de là que provenaient les matériaux nécessaires à la construction, ce qui permet de considérer ce lieu comme une sorte de site de statue à ciel ouvert.

2) Ahu Tongariki, ou les 15 Moai

C’est le plus grand complexe de l’île : 15 statues sur un Ahu (plate-forme) de pierre de lave, qui, en regardant l’île, la protègent.

Malheureusement, ce sont les Moai qui n’ont pas été protégés ces dernières années par un effrayant tsunami qui les a projetés jusqu’à 100 mètres de leur plate-forme d’origine.

3) Pierre magnétique, le remède contre l’infertilité (selon la légende)

Il s’agit d’une grande pierre ronde, parfaitement polie, dotée de pouvoirs magnétiques et d’une origine mystérieuse (comme beaucoup d’autres choses sur l’île).

Apparemment, il avait des pouvoirs de guérison pour l’infertilité féminine si une femme s’asseyait dessus. Aujourd’hui, malheureusement, il ne sera plus possible de découvrir la vérité de la légende, car le site est clôturé et la pierre ne peut plus être touchée, comme c’est le cas pour les plus de 600 Moai de l’île.

4) Anakena, la plage tropicale

Anakena, qui abrite cinq autres Moai, est la seule grande plage de sable de l’île, parfaite pour se baigner et profiter d’un peu des « Tropiques ».

S’il y a du soleil, vous pouvez vous baigner toute l’année, même en août (qui correspond à l’intérieur sud).

Sur le chemin du retour vers les cabanes, on se perd en regardant un enterrement local. On sait que cela peut paraître macabre, mais on vous assure que l’atmosphère qu’on respire ne l’était pas. Tout d’abord, le cimetière est particulier : pas d’anges, mais des Moai près des tombes et des  » attrape-rêves « . C’est comme ça qu’on aimerait que les funérailles se déroulent : beaucoup de gens qui chantent avec leur guitare et des enfants qui courent dans la prairie entre les tombes, pour souligner que la vie et la mort ne font qu’un.

On organise une dernière apéritive « maison » : on apporte deux bières et parcourt les quelques kilomètres qui nous séparent de ce qui est désormais le coucher de soleil par excellence. On regarde le soleil s’allumer et les milliers de nuances de rose qui illuminent le site d’Ahu Tahai et ses cinq Moai sur la mer.

Le lendemain, il reste une matinée (pluvieuse) pour les derniers achats, avant que le personnel de la résidence ne ramène à l’aéroport, en donnant cette fois des colliers de coquillages, symbole d' »au revoir ».